samedi 26 mai 2012

Au ciné: «Sur la route», les délires planants d'un trio masculin ...



Le film de Walter Salles est à découvrir en salles en ce moment. Son adaptation du célèbre roman «On the Road», de Jack Kerouac, ne trahit pas ses racines: sexe, pétards, alcool et écarts de conduite.
Jack Kerouac, «pape de la Beat Generation», auteur du célèbre roman On the Road, a incarné pour plusieurs générations un personnage légendaire de la littérature américaine. Hymne à la libération sexuelle dans l’Amérique corsetée des années 40-50, voici la version cinématographique de ce livre, que l'on a longtemps cru inadaptable. De grands noms, en particulier Francis Ford Coppola mais aussi Godard ou Van Sant, ont approché l’idée. Mais c’est le réalisateur brésilien Walter Salles, qui après des années de difficulté, et un tournage marathon de six mois, a mené l’aventure à bon port.  
Après coup, il était peut-être impossible de traduire aujourd’hui l'état d'esprit d'une époque complètement révolue en tentant d’embrasser le caractère révolutionnaire, voire subversif du livre. Au cinéma, On the Road ne trahit pas ses racines: il y a du sexe, des pétards, de l'alcool, des écarts de conduite. Mais on éprouve davantage un sentiment de nostalgie que d’excitation en suivant ce road-movie.
Sam Riley, Tom Sturridge et Garrett HedlundCôté production, rien à redire. Le travail est impressionnant. L’esprit et le look des années 40-50 sont parfaitement rendus dans un luxe de détails jamais pesants. En revanche, on partage moins la folie, l’excitation ou les délires planants du trio formé par Sal (Sam Riley), Dean (Garett Hedlund) et Marylou (Kristen Stewart). Si la distribution repose sur des noms connus (Kristen Stewart, Viggo Mortensen, Kirsten Dunst, Amy Adams ou Steve Buscemi), le trio masculin phare du film est la très bonne surprise du film.  
Sam Riley (découvert dans l’épatant Control) est le double fantasmé de Kerouac, avec une réserve belle et touchante. Le vibrant Tom Sturridge, dans un personnage très inspiré par Allan Ginsberg, est craquant. Mais la vraie révélation du film, c’est Garrett Hedlund, qui joue Dean Moriarty. Sorte de monstre de sensualité, trouble, troublé et troublant, il dégage un mélange d’érotisme et de candeur étonnant. Pour eux trois, on peut s’embarquer sur cette route.
Regardez la bande-annonce:
 

 
Un film de Walter Salles avec Sam Riley, Garrett Hedlund, Dean Moriarty, Kristen Stewart, Viggo Mortensen, Kirsten Dunst, Amy Adams et Steve Buscemi.
Drame. 2h20.

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