lundi 2 juillet 2012


Ulf 2012 ...

















Le journaliste Anderson Cooper a (enfin) fait son coming out ...



Le secret de polichinelle n'en est plus un: le journaliste-star de CNN le dit lui-même: «Je suis gay, je l'ai toujours été, je le serai toujours, et je ne saurais être plus heureux, ni plus à l'aise avec ce que je suis, ni plus fier.»
Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'est pas une surprise. Depuis des années, Anderson Cooper, la star de CNN, est dans l'œil des blogueurs et des gays américains, pas seulement pour son sens de la répartie et ses reportages-chocs en terrains de guerre, ou sa chevelure grisonnante qui fait sa signature: il est communément admis que le journaliste de 45 ans est gay.
On l'a même vu en photo avec son boyfriend Benjamin Maisani – qui est français, d'ailleurs;  on connaît la caserne de pompiers proche de Broadway dans laquelle le couple a emménagé. Le magazine Out, en 2007, l'a… outé en couverture, lui et Jodie Foster, comme les deux homos célèbres qui refusaient toujours d'en parler en public. Mais jamais le chouchou des ménagères américaines n'avait accepté d'en parler jusqu'ici.
En réponse à un blogueur
C'est chose faite depuis aujourd'hui. Tout a commencé en Une du magazine Entertainment Weekly, qui évoquait la nouvelle technique des célébrités homos: plutôt qu'un coming out par une déclaration fracassante qui ferait la une des journaux, mieux vaut envoyer des petits signes progressifs, si bien que l'homosexualité ne soit ni vraiment un secret ni matière à un scoop (lire l'article). Et c'est exactement ce qui s'est produit pour Anderson Cooper – même si on peut parier que cette confirmation ne passera pas inaperçue pour ses téléspectateurs, notamment celles du nouveau talk show, très féminin, qu'il anime depuis cette saison.
A la suite de cette couverture, le blogueur du Daily Beast Andrew Sullivan, proche de Cooper, lui a demandé son point de vue, en soulignant que le coming out des personnalités «est encore l'arme la plus efficace dans la lutte pour l'égalité», utile notamment pour les jeunes homos, et même si ce n'est plus un choc pour beaucoup.
«J'ai essayé de me protéger»
Voici ce qu'a répondu Anderson Cooper: «Andrew, comme tu le sais, j'ai réfléchi depuis plusieurs années à la question que tu soulèves. Même si mon travail me place sous le regard du public, j'ai essayé de conserver une part d'intimité dans ma vie. Entre autres pour des raisons très personnelles. La plupart des gens, je pense, tiennent à conserver une vie privée pour eux-mêmes et pour leurs proches.»
«Mais, continue-t-il, je tiens aussi à ma vie privée pour des raisons professionnelles. Depuis que j'ai débuté comme reporter de guerre il y a 20 ans, je me suis souvent retrouvé dans des situations dangereuses. Pour ma sécurité et celle de mes collaborateurs, j'essaie de me fondre au mieux dans le cadre, et je préfère dans mon travail parler de la vie des autres plutôt que de la mienne. Moins la personne que j'interviewe en sait sur moi, et mieux je fais mon travail de journaliste (…).»
«L'histoire avance avec la visibilité des personnalités»
«Cependant, récemment, je me suis interrogé sur les conséquences non voulues de ce maintien de mon intimité. Il est devenu évident qu'en restant silencieux si longtemps sur certains aspects de ma vie, j'ai donné l'impression d'essayer de cacher quelque chose – qui serait gênant, honteux ou effrayant. Ce qui me gêne, car c'est tout le contraire de la vérité.
J'ai aussi pris conscience que même si, en tant que société, nous avançons vers plus d'égalité et d'acceptation pour tous, le courant de l'histoire n'avance que quand des gens se rendent visibles. Il y a toujours beaucoup trop de harcèlement envers les jeunes, ainsi que de discriminations et de violences contre des personnes de tous les âges, à cause de leur orientation sexuelle, et je crois qu'il est important de rendre ce que je suis explicite.»
«Je ne pourrais être plus heureux»
Et Anderson Cooper de continuer: «La vérité, c'est que je suis gay, je l'ai toujours été, je le serai toujours, et je ne saurais être plus heureux, ni plus à l'aise avec ce que je suis, ni plus fier.»
Il rappelle ensuite qu'il n'a cessé d'aborder les questions gay et lesbiennes dans sa carrière, ainsi que leurs opposants, «car ce n'est pas mon travail de pousser un agenda, mais de rapporter honnêtement ce que je vois». Et de conclure, après l'incontournable hommage au «cadeau de Dieu» d'être ce qu'il est: «Merci de partager ce mot avec tes lecteurs. Je pense toujours être quelqu'un de réservé et j'espère ne pas devoir renoncer à un peu d'intimité. Mais je pense que la visibilité est importante, plus importante que la vie privée d'un journaliste.»
Anderson Cooper avec Ellen DeGeneres en 2010, évoquait l'usage abusif du terme «gay»:





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