dimanche 23 septembre 2012

Baptiste Giabiconi: «Le Bon Dieu ne va pas punir les homos, quand même!» ...


INTERVIEW. Le poulain de Karl Lagerfeld sort son premier album. L'occasion d'en apprendre un peu plus sur ses ambitions musicales, son expérience dans «Danse avec les stars», et son regard de croyant sur le mariage pour tous ...
Plus besoin de présenter Baptiste Giabiconi. À 22 ans, le beau gosse de Marignane est l'un des mannequins les plus réputés de la planète fashion, élu à plusieurs reprises l'homme le plus beau du monde, et acclamé par les grands de la mode, de Karl Lagerfeld à Naomi Campbell. Mais avant la mode, le brun aux abdos béton avait une passion: la musique. Fort d'une notoriété qui a encore grandi après son passage à Danse Avec les Stars, il a décidé de revenir à ses premières amours et de sortir un album, Oxygen, «à l'univers très pop, explique-t-il, avec un mélange de rock, de sons électroniques, de dubstep. Une touche très anglo-saxonne avec de belles mélodies.» Une occasion toute trouvée pour le rencontrer. Entretien en douceur et à l'accent chantant. Et plutôt engagé, finalement.
TÊTU.com: Vous n'avez que 22 ans, mais TÊTU et vous, c'est déjà une longue histoire...
C'est une très, très longue histoire d'amour, oui (sourire). C'est dans TÊTU que j'ai fait ma première série photo (vous pouvez la voir ici, ndlr). Je me souviens encore du photographe, de tout, j'avais les cheveux rasés, le visage encore un petit peu juvénile... J'avais 17 ans et je venais d'arriver à Paris. Moi, j'étais content, c'était quand même faire la série mode du magazine TÊTU! J'y suis allé naturellement, spontanément et j'étais ravi. Cette série, j'en suis fier.
Avez-vous parfois l'impression de vivre un rêve éveillé? Vous êtes très jeune et vous avez derrière vous une carrière que d'autres n'ont pas à 30 ans.
Le recul, je l'ai tous les jours. Je fais beaucoup, beaucoup de choses et parfois, je me pose pour analyser un petit peu, c'est important, je pense. Et là, je me dis: "ouais, quand même... Tu as fait du chemin. Savoure." Parce que parfois, on a la tête dans le guidon, et on ne profite pas des moments privilégiés qui nous sont offerts. Or être sur scène, communier avec le public, ce sont des émotions fortes.
Vous avez été surpris de cette proximité que vous semblez avoir avec votre public? Vous communiquez beaucoup avec eux sur Twitter, plus de 820 000 abonnés vous suivent, il y a une vraie interaction...
C'est quelque chose qui m'est venu vraiment naturellement. Je ne me suis pas dit: je vais me mettre sur Twitter et je vais commencer à raconter ma vie. Et... oui, quand même, j'ai été surpris que cela marche autant. Ils me font confiance, je leur fais confiance donc du coup, dès qu'il y a un truc, ils sont à fond, ils y vont!
Est-ce que c'est fatigant de se faire répéter tout le temps qu'on est super beau?
Non. Quand on me le dit, je le prends comme si c'était la première fois. Ça me fait plaisir, c'est toujours flatteur. Mais je ne vais pas être grisé, je ne m'arrête pas là-dessus.
Les compliments de ce type sont-ils les mêmes de la part des filles et des garçons?
Disons qu'il y en a qui vont être plus directs que d'autres mais je ne suis choqué de rien. Tout me va! (sourire)
C'est quoi pour vous «la classe» masculine?
La classe, c'est quelqu'un qui va être charmant, qui ne va pas parler pour ne rien dire ou dire des conneries, qui va être posé, un petit peu à l'écart, pas toujours à vouloir se montrer et se faire mousser. Pas de prétention, de la simplicité, tout en ne sachant pas qu'il est comme ça. (sourire) Je n'en ai pas rencontré, hein...
Qui s'en rapprocherait le plus?
David Beckham, pour moi, il représente un peu ça. C'est un beau gosse, il le sait... mais ce n'est pas grave! Tant qu'on le sait mais qu'on ne surjoue pas, ça va! Il a une petite famille sympathique, une femme charmante, des enfants, on le voit très proche de sa famille, ça j'adore. Après, savoir si c'est une image travaillée ou pas travaillée, je m'en fous. Moi je vois comme ça en tant que lecteur et spectateur. Sa carrière? Propre. Pas de débauche: il ne boit pas, il ne fume pas... ou alors on ne le voit pas (sourire). Classe! Lui, il m'inspire.
Vous avez un côté travailleur qui, paradoxalement, est ressorti au travers de Danse Avec Les Stars alors que lorsqu'ils vous ont vu arriver, certains ont pu se dire...
(il coupe en riant) ...c'est le branleur! Ben oui! J'ai toujours eu ce côté-là, mais il fallait peut-être en passer par là pour que cela ressorte. Et j'en suis fier, de cette émission. Elle m'a apporté beaucoup de choses sur pas mal de plans. Et les gens ont pu se dire: "le gars, il y va! En fait le mec, c'est un travailleur, il ne lâche rien, il n'a jamais dansé de sa vie et bon, il ne danse pas super bien, mais..."
A un moment on ne peut pas lutter contre ça: les homosexuels n'ont rien demandé, ils sont comme ils sont et ce n'est pas une maladie.Et le côté danse de salon, ça vous a plu?
J'ai adoré. Je n'aurais jamais pensé une seconde arriver en finale et je pense que c'est mon côté travailleur, perfectionniste, justement, que les gens ont apprécié chez moi. C'est grâce au public que j'en suis arrivé là. Les téléspectateurs m'ont soutenu jusqu'au bout et je les en remercie, franchement.
Emmanuel Moire va participer à la nouvelle saison de l'émission et une polémique est née, pour résumer, sur le fait de le voir ou non danser avec un partenaire masculin.
J'ai entendu ça rapidement, oui. Qu'il avait demandé un partenaire masculin et qu'on ne lui avait pas accordé, c'est ça ?
Pas tout à fait: il a démenti à TÊTU avoir fait cette demande. Vous, vous en penseriez quoi d'un garçon qui danserait avec un autre garçon dans ce programme ?
Ça ne me dérangerait pas du tout. Il faut vraiment que ça se démocratise un peu en France! C'est bon, quoi! Partout on l'accepte et j'ai l'impression qu'en France, on est encore très... sur des principes, sur des trucs... (il s'anime un peu) C'est bien d'avoir des principes, mais à un moment on ne peut pas lutter contre ça: les homosexuels n'ont rien demandé, ils sont comme ils sont et ce n'est pas une maladie. Moi, ça ne me choquerait pas de voir dans un programme comme Danse Avec Les Stars deux personnes du même sexe danser ensemble. Et en plus, ce serait plus fun! Parce que ce serait quelque chose que l'on n'aurait pas encore vu et ça marquerait le début d'un truc, quand même.
Et, comme ont pu le faire des artistes comme Matt Pokora ou Lorie qui se sont prononcés en faveur du droit au mariage pour tous, vous réfléchissez à ces questions?
Quand je vois des sujets là-dessus dans les magazines ou à la télé, ça m'intéresse. Et moi, ça ne me choque pas.
Vous dites «je crois au Bon Dieu». Le mariage pour tous ne va donc pas à l'encontre de vos convictions religieuses?
Je me fais un peu ma propre croyance. Et je me dis: les homosexuels ne font rien de mal. Je pars de ce principe-là: ils ne font rien de mal, ils sont comme ça, et le Bon Dieu ne va pas les punir pour ça quand même. Au contraire, c'est bien: que les homos se marient, qu'ils aient des enfants. Je crois que quand deux hommes ont cette envie d'avoir un enfant, c'est quand même réfléchi, ils ne le font pas "comme ça", et ils savent très bien que l'un des deux apportera cette part de féminité dont l'enfant a besoin pour grandir et pour bien évoluer.
Oxygen (My Major Company) disponible en avant-première le 24 septembre sur vente-privee.com puis en magasins et en digital.
Ecoutez quelques extraits de l'album de Baptiste Giabiconi:
 

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